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Paul Goldman, éditeur

Le coaching peut-il améliorer votre processus décisionnel ?


Partie 2 : Combattre les biais inconscients


Dans notre billet précédent, nous avons exploré le lien entre les fonctions exécutives et le processus décisionnel. Nous avons montré que les recherches reconnaissent le rôle important de celles-ci dans notre prise de décisions. La faiblesse ou les lacunes de nos fonctions exécutives seraient donc susceptibles d’entraîner la défaillance de notre processus décisionnel et de nous mener à prendre de « mauvaises décisions ».


Toutefois, les fonctions exécutives ne sont pas les seules responsables de nos décisions malavisées. Ces dernières sont en fait davantage attribuables à des biais cognitifs qui sont incrustés dans notre façon de penser et auxquels personne ne peut échapper. Ces biais cognitifs sont malheureusement la source de raisonnements incorrects et d’erreurs de jugement ou de perception.


Dans nos décisions quotidiennes, de tels biais influent sur notre processus décisionnel et notre choix final de façon inconsciente. Le fait de prendre conscience de leur existence peut dès lors contribuer à atténuer leur effet et peut-être même à les éviter.


Voici quels sont les biais les plus couramment à l’œuvre dans tout processus décisionnel :


1) La recherche sélective de preuves (ou biais de confirmation en psychologie) est la tendance à rassembler les faits qui confirment certaines conclusions, mais à en ignorer d’autres qui soutiennent des conclusions différentes.


2) L’arrêt prématuré de la recherche de preuves est la tendance à accepter la première option qui semble pouvoir fonctionner.


3) L’inertie est le refus de changer les schémas de pensée utilisés dans le passé face à de nouvelles circonstances.


4) La perception sélective est la tendance à écarter activement les informations jugées non importantes.


5) Le wishful thinking, ou biais d’optimisme, est la tendance à voir les choses sous un jour positif, faussant ainsi la perception et la pensée


6) Le biais de justification du choix est la tendance à déformer les souvenirs relatifs aux options rejetées pour que les options choisies semblent plus attrayantes.


7) Le biais de récence consiste à accorder plus d’attention aux informations récentes et à ignorer ou à oublier les informations plus lointaines. L’effet inverse est appelé « effet de primauté ».


8) Le biais de répétition est la volonté de croire ce qui a été dit le plus souvent et par le plus grand nombre de sources différentes.


9) L’ancrage et l’ajustement font en sorte que nos décisions sont indûment influencées par des informations initiales qui façonnent notre vision des informations ultérieures.


10) La pensée de groupe résulte de la pression des pairs pour se conformer aux opinions du groupe.


11) Le biais de crédibilité de la source consiste à rejeter ce qui émane d’une source en raison d’un préjugé à l’égard de celle-ci (qu’il s’agisse d’une personne, du groupe auquel appartient la personne ou d’une organisation). Corollairement, c’est accepter d’emblée une déclaration d’une personne qu’on apprécie.


12) La prise de décision incrémentale et l’engagement progressif conduisent à considérer une décision comme une petite étape dans un processus qui tend à perpétuer une série de décisions similaires.


13) L’accomplissement du rôle pousse à se conformer aux attentes en matière de prise de décision que les autres ont à notre égard, étant donné le poste que nous occupons.


14) La sous-estimation de l’incertitude et l’illusion de contrôle sont la tendance à sous-estimer l’incertitude future et à croire que l’on a plus de contrôle sur les événements qu’en réalité. Nous pensons ainsi avoir le pouvoir de minimiser les problèmes potentiels liés à nos décisions.



Il est clair que se soustraire à tous ces biais cognitifs n’est pas une mince tâche. Parce qu’ils sont inconscients, ils s’immiscent sans qu’on le sache dans un processus qui devrait pourtant être totalement rationnel, celui de la prise de décisions.


C’est pourquoi l’aide d’un professionnel en coaching pourrait vous être précieuse. En dernière analyse, la question se pose ainsi : ferez-vous le bon choix, celui d’améliorer votre processus décisionnel?

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