Quels facteurs contribuent à l’intelligence ?
Dernière mise à jour : 28 mars 2023
La plupart des aspects du comportement humain et de la cognition, l’intelligence est un trait complexe qui est influencé à la fois par des facteurs génétiques et environnementaux.
L’intelligence est difficile à étudier, en partie parce qu’elle peut être définie et mesurée de différentes manières. La plupart des définitions de l’intelligence incluent la capacité à apprendre de ses expériences et à s’adapter à des environnements changeants. L’intelligence comprend aussi la capacité de raisonner, de planifier, de résoudre des problèmes, de penser de manière abstraite et de comprendre des idées complexes. De nombreuses études reposent sur une mesure de l’intelligence appelée « quotient intellectuel » (QI).
La recherche s’intéresse beaucoup aux gènes qui influencent l’intelligence. Beaucoup de chercheurs se sont concentrés sur les similitudes et les différences de QI au sein des familles, et en particulier à celles qui concernent les enfants adoptés et les jumeaux. Leurs études suggèrent que les facteurs génétiques sous-tendent environ 50 % de la différence d’intelligence entre les individus. D’autres chercheurs ont examiné les variations dans l’ensemble du génome de nombreuses personnes (une approche appelée « études d’association à l’échelle du génome », ou GWAS) pour déterminer si des zones spécifiques du génome sont associées au QI. Leurs études n’ont pas identifié de manière concluante de gènes qui jouent un rôle majeur dans les différences d’intelligence. Il est probable qu’un grand nombre de gènes soient impliqués, chacun d’entre eux n’apportant qu’une faible contribution à l’intelligence d’une personne.
L’intelligence est également fortement influencée par l’environnement. Les facteurs liés à l’environnement familial et à la parentalité, à l’éducation et à la disponibilité des ressources d’apprentissage, de même qu’à la nutrition, notamment, contribuent tous à l’intelligence. L’environnement et les gènes d’une personne s’influencent mutuellement, et il peut être difficile de distinguer les effets de l’environnement de ceux de la génétique. Par exemple, si le QI d’un enfant est similaire à celui de ses parents, cette similitude est-elle due à des facteurs génétiques transmis de parent à enfant, à des facteurs environnementaux communs, ou (très probablement) à une combinaison des deux ?
Il semble que des facteurs génétiques tout autant qu’environnementaux jouent un rôle dans la détermination de l’intelligence. À cet égard, des recherches menées par Nisbett et collab. (2012) ont fait les observations suivantes :
L’héritabilité du QI varie considérablement selon la classe sociale.
Presque aucun polymorphisme génétique n’a été découvert sans qu’il soit systématiquement associé à une variation du QI dans la plage normale.
Les QI « cristallisé » et « fluide » sont des aspects très différents de l’intelligence sur les plans comportemental et biologique.
L’importance de l’environnement pour le QI est établie par une augmentation de 12 à 18 points du QI lorsque des enfants de la classe ouvrière sont adoptés par une famille de la classe moyenne.
Même lorsque les améliorations du QI produites par les interventions les plus efficaces pendant la petite enfance ne perdurent pas, il peut y avoir des effets très marqués sur les résultats scolaires et les résultats dans la vie.
Les différences entre les sexes relativement à certains aspects de l’intelligence sont dues en partie à des facteurs biologiques identifiables et en partie à des facteurs de socialisation.